02/06/2012

Pensée en forme...?

On me demande souvent pourquoi je ne fais pas plus d'efforts pour rendre mon blog plus " soigné " dans sa forme, ceci afin qu'on puisse mieux le lire, avec plus de confort.
Bon, juste une chose, je ne connais rien à rien en ce qui concerne ce genre de trucs! J'arrive à dire quand la forme d'un contenu est belle ou pas, c'est déjà un départ...mais voilà moi, le graphisme, les polices, les trucs d'apparence vendeuse, l'efficacité...connais pas.
J'exagère, vous pensez bien, l'apparence des choses, je sais l'apprécier, sans aucun doute; mais tout dépend de quoi il s'agit. Mais là, il y a un certain obstacle technique que je ne saurai surmonter. Je veux bien trouver quelqu'un qui me rende toute cette histoire plus "jolie", il ne faudrait pas croire que je m'en fiche.
C'est juste que l'envie n'a jamais été forte. Est-ce orgueilleux de penser qu'on privilégie le contenu plutôt que la forme? Sans doute un peu, car si on veut réellement être efficace, l'un ne va pas sans l'autre; mais la dématérialisation de l'écriture est un fait qui distord le rapport à l'objet porteur de sens.
Je suis pourtant  la première à avoir abandonné mon carnet Moleskine au profit de ce blog, évidemment quand avant j'écrivais quelque chose dans mon cahier noir, je n'allais pas me mettre au milieu de la rue pour le lire à qui voulait l'entendre. Le blog a changé ça, je suis lue à présent, c'est le but.
Ne dirait-on pas Tatie Danielle qui découvre la technologie? Un peu non ...?
Il ne faudrait pas croire que j'ai découvert tout ça la semaine dernière. Simplement hier soir avec des amis, on a eu cette conversation sur le rapport au virtuel, sur le "comment c'était peut-être mieux avant" sur le " les kids d'aujourd'hui ne respectent plus rien" une vraie conversation de vieux cons! angoisse....
Je déteste parler "d'avant" de "maintenant", comme je l'écrivais récemment, je ne crois pas à la conjugaison ainsi qu'à la responsabilité du temps-si je peux m'exprimer ainsi- Il faudrait penser les choses globalement, prendre en compte l'ensemble des paramètres avant de s'exprimer et d'énoncer au final un discours plus proche d'un populisme de droite que des bonnes pensées de gauche un peu lasses qui tentent d'expliquer ce que seule,éventuellement,la sociologie peut essayer de faire. Ce qui me fend le coeur (à dire avec l'accent de Bourvil ou de ma grand-mère, à choix) c'est que l'âge rend normatif. Il en faut de la discipline pour ne pas tomber dans le raisonnement facile, dans la prise de position molle, dans la lassitude des autres. C'est comme si avancer dans le temps donnait des certitudes qu'on estimait justes.On enfile des perles de mots en ayant l'impression d'avoir compris la vie, la société. Non mais sérieux? Comment comprendre ce qui grince?
Ou comment confondre le féminisme avec une théorie reservée uniquement aux femmes et du même coup desservir le propos tout en se pensant progressiste.
Car voilà, s'il y a bien une chose que l'on sait mais qu'on se refuse d'accepter, c'est que l'apparence de notre société n'a rien à voir avec son contenu. La différence entre les deux est expansive et on a beau avoir envie de se l'expliquer, les traits que l'on croit avoir compris sont toujours un peu plus compliqués qu'il n'y parait.
Les idées et théories deviennent vulgaires quand elles sont mal appliquées, une certaine vigilence s'impose et c'est une urgence à ne pas négliger. 
Mince...je suis idéaliste, c'est chou; mais je refuse juste de trouver normaux certains discours. L'appauvrissement du débat me fait peur et pourtant je crois encore en la politique et même plus que jamais.
Tout est politique, les échanges dans les discussions entre amis peuvent l'être. Il faut simplement l'accepter et ne pas vouloir changer de sujet à chaque fois que l'on aborde ce qui grince. Et surtout, refuser de faire des raccourcis en se préoccupant plus de l'image que l'on renvoie de nous quand on parle,que de ce que l'on dit.
Il me semble qu'en fait, la fin de l'illusion se trouve alors être le début des idées.

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