04/06/2012

"Prometheus" ah bon?

Dimanche 18h30, heure du cinéma de masse, ( et surtout heure des VO ces perles rares )  je me suis pressée d'arriver bien à l'avance afin d'avoir une place décente pour voir "Prometheus" en 3D. Evidemment, Ridley Scott et la science fiction sont un mariage idéal depuis "Alien" et "Blade Runner"j'avais donc hâte de voir ce film. Lunettes sur le nez j'ai tout d'abord pu profiter des trailers des prochaines "merveilles" d'Hollywood en 3D, lesquelles hormis le prochain "Batman" qui me fait trépigner d'impatience, sont plutôt comiques; c'est donc par un fou rire difficile à arrêter que mon amie et moi avons conclu le trailer du " Abraham Lincoln, vampire hunter ". Non mais sérieusement comment une idée de scénario aussi grotesque peut germer dans une tête? Godard serait d'ailleurs en train de préparer un film en 3D lui aussi, je me demande bien comment il va se sortir de cette technologie au final peu intéressante en dehors du Futurospcope de Poitiers...
Enfin bref, cette digression étant faite, revenons à nos xénomorphes et consorts.
Alors inutile de vous dire qu'il n'y a pas de quoi se jeter contre les murs d'hystérie. En dehors d'une direction artistique hyper réussie, le scénario et les personnages sont franchement vides. On aurait d'ailleurs pu imaginer ce film sans dialogues, il aurait du coup peut-être été plus intéressant.
Imaginer que les humains ont été crées par des "ingénieurs" extra-terrestres géants, à la base je trouve ça super et audacieux comme seule la SF est capable de nous le faire passer. Mais voilà ça ne sert à rien si le scénario est cousu de vent et que l'énergie est globalement déployée sur une forme ( encore et toujours ) et non sur une tentative de résolution de l'idée de départ.
Alors voilà, les images restent en tête, l'ambiance est magnifiquement réussie, les aliens sont encore mieux qu'avant mais ce film n'a pas l'intérêt et le charme du premier " Alien ". Le cinéma de genre était-il mieux avant? Brrrr encore une pensée de réac'...mais en même temps les manques de techniques des années 70' par exemple,forcaient à déployer d'autres traits dans les intrigues ou dans les bibles de personnages.
Ici, les acteurs prêtent leurs corps à des personnages mous et creux et seul le génial Michael Fassbender s'en tire avec les honneurs, normal peut-être puisqu'il joue un androïde.
Depuis "Blade Runner" les androïdes sont mes personnages préférés, ces robots voulant être comme nous et qui au final font preuve de bien moins de cruauté que leurs créateurs.
C'est toujours un peu la morale de ces films d'ailleurs, le créateur est toujours bien plus cruel que la créature.
Les autres ne font que passer, même Charlize Theron dont les motivations à la froideur de son perso m'ont totalement échappées. Reste Noomi Rapace, le docteur Shaw, scientifique et croyante...mon dieu je glousse de tant d'audace...hum.
Une autre chose à sauver dans ce "Prometheus" est l'omniprésence de l'humidité et de la moiteur, esthétiquement hyper efficace et angoissante comme une fièvre tropicale qui envahie les images, cette chaleur visuelle envahie aussi la tête du spectateur et les attaques des xénomorphes en deviennent encore plus stressantes.
Ma conclusion est donc aussi prévisible que la fin du film, allez-y pour vous divertir et profiter d'un visuel génial ( merci Giger ) mais les puristes de la saga Alien seront sans doute aussi déçus que moi.



02/06/2012

Pensée en forme...?

On me demande souvent pourquoi je ne fais pas plus d'efforts pour rendre mon blog plus " soigné " dans sa forme, ceci afin qu'on puisse mieux le lire, avec plus de confort.
Bon, juste une chose, je ne connais rien à rien en ce qui concerne ce genre de trucs! J'arrive à dire quand la forme d'un contenu est belle ou pas, c'est déjà un départ...mais voilà moi, le graphisme, les polices, les trucs d'apparence vendeuse, l'efficacité...connais pas.
J'exagère, vous pensez bien, l'apparence des choses, je sais l'apprécier, sans aucun doute; mais tout dépend de quoi il s'agit. Mais là, il y a un certain obstacle technique que je ne saurai surmonter. Je veux bien trouver quelqu'un qui me rende toute cette histoire plus "jolie", il ne faudrait pas croire que je m'en fiche.
C'est juste que l'envie n'a jamais été forte. Est-ce orgueilleux de penser qu'on privilégie le contenu plutôt que la forme? Sans doute un peu, car si on veut réellement être efficace, l'un ne va pas sans l'autre; mais la dématérialisation de l'écriture est un fait qui distord le rapport à l'objet porteur de sens.
Je suis pourtant  la première à avoir abandonné mon carnet Moleskine au profit de ce blog, évidemment quand avant j'écrivais quelque chose dans mon cahier noir, je n'allais pas me mettre au milieu de la rue pour le lire à qui voulait l'entendre. Le blog a changé ça, je suis lue à présent, c'est le but.
Ne dirait-on pas Tatie Danielle qui découvre la technologie? Un peu non ...?
Il ne faudrait pas croire que j'ai découvert tout ça la semaine dernière. Simplement hier soir avec des amis, on a eu cette conversation sur le rapport au virtuel, sur le "comment c'était peut-être mieux avant" sur le " les kids d'aujourd'hui ne respectent plus rien" une vraie conversation de vieux cons! angoisse....
Je déteste parler "d'avant" de "maintenant", comme je l'écrivais récemment, je ne crois pas à la conjugaison ainsi qu'à la responsabilité du temps-si je peux m'exprimer ainsi- Il faudrait penser les choses globalement, prendre en compte l'ensemble des paramètres avant de s'exprimer et d'énoncer au final un discours plus proche d'un populisme de droite que des bonnes pensées de gauche un peu lasses qui tentent d'expliquer ce que seule,éventuellement,la sociologie peut essayer de faire. Ce qui me fend le coeur (à dire avec l'accent de Bourvil ou de ma grand-mère, à choix) c'est que l'âge rend normatif. Il en faut de la discipline pour ne pas tomber dans le raisonnement facile, dans la prise de position molle, dans la lassitude des autres. C'est comme si avancer dans le temps donnait des certitudes qu'on estimait justes.On enfile des perles de mots en ayant l'impression d'avoir compris la vie, la société. Non mais sérieux? Comment comprendre ce qui grince?
Ou comment confondre le féminisme avec une théorie reservée uniquement aux femmes et du même coup desservir le propos tout en se pensant progressiste.
Car voilà, s'il y a bien une chose que l'on sait mais qu'on se refuse d'accepter, c'est que l'apparence de notre société n'a rien à voir avec son contenu. La différence entre les deux est expansive et on a beau avoir envie de se l'expliquer, les traits que l'on croit avoir compris sont toujours un peu plus compliqués qu'il n'y parait.
Les idées et théories deviennent vulgaires quand elles sont mal appliquées, une certaine vigilence s'impose et c'est une urgence à ne pas négliger. 
Mince...je suis idéaliste, c'est chou; mais je refuse juste de trouver normaux certains discours. L'appauvrissement du débat me fait peur et pourtant je crois encore en la politique et même plus que jamais.
Tout est politique, les échanges dans les discussions entre amis peuvent l'être. Il faut simplement l'accepter et ne pas vouloir changer de sujet à chaque fois que l'on aborde ce qui grince. Et surtout, refuser de faire des raccourcis en se préoccupant plus de l'image que l'on renvoie de nous quand on parle,que de ce que l'on dit.
Il me semble qu'en fait, la fin de l'illusion se trouve alors être le début des idées.